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Paroisses du doyenné des quatre Évangélistes en pays montcellien

LITURGIE / LA NOUVELLE TRADUCTION DU MISSEL ROMAIN

Le Missel Romain en 12 questions

Manuscrit XVème siècle

“Qu’est-ce qu’un Missel ?”, “Pourquoi une nouvelle traduction ?”, “Est-ce une nouvelle messe ?”… Voici quelques-unes des questions que pose l’arrivée de la nouvelle traduction du Missel qui entre en vigueur, dans le monde francophone, dès le 28 novembre 2021, premier dimanche de l’Avent.

Les réponses à ces questions ont été données par la Conférence des évêques de France. (sources SNPLS)

 

Qu'est-ce qu'un Missel ?

Le Missel romain est un livre destiné à la célébration de l’Eucharistie, selon les normes en vigueur de l’Église catholique romaine.

Le Missel est dit “romain” car il est à l’usage de l’Église catholique romaine.

Il contient les textes de prière pour la célébration de la messe, le dimanche comme pour tous les jours de l’année. Il est organisé en plusieurs parties, selon la structure de l’année liturgique et des fêtes chrétiennes (Avent, Noël, Carême, Semaine Sainte et Pâques, Temps ordinaire), ainsi que des différentes étapes de la célébration de la messe.

Pour chaque dimanche, un ensemble de textes est prévu afin de permettre à toute l’assemblée des personnes présentes de partager une même prière et louange.

1690

Le texte est destiné en premier lieu aux ministres ordonnés évêques et prêtres qui président la messe. Il est également employé par divers acteurs (diacres, musiciens et chantres ou fidèles laïcs) afin d’assurer leur mission liturgique au service de la célébration de la messe.

La version initiale du Missel romain, selon les directives du texte sur la liturgie Sacrosanctum Concilium de Vatican II, a été publiée en latin, le 3 avril 1969, suivant la constitution Missale Romanum du pape saint Paul VI. Elle sera suivie de deux autres versions en 1975 et 2002.

Il est le fruit de la vie liturgique de l’Église qui, dès ses commencements, a exprimé sa prière et sa foi au travers de mots, de chants, de gestes et de prières.

Progressivement, des textes sont apparus afin d’en conserver la mémoire et la richesse, mais également d’assurer ainsi la communion entre tous les chrétiens de par le monde.

C’est cette dernière, désignée comme editio tertia typica (e édition typique), qui est en vigueur aujourd’hui dans l’Église catholique de rite latin et qui a été traduite à nouveau.

1962

Non, c’est une nouvelle traduction du Missel romain contenu dans un nouveau livre. En fait, les nouveautés les plus apparentes tiennent à l’effort constant de l’Église de faire évoluer le langage de sa prière, en ajustant les gestes et les formules, pour permettre la participation de tous.

 

L’édition du présent Missel met, entre autres, l’accent sur certains aspects :

– une révision des traductions des prières, des préfaces et des dialogues rituels : compte tenu de l’évolution de la langue française, il convenait de retravailler les traductions des textes latins tout en les ajustant plus particulièrement au texte source.

– la mention de l’importance du silence pour la réception fructueuse de la parole de Dieu : comme le rappelle la Présentation générale du Missel Romain (PGMR), le silence fait partie de l’action liturgique et offre la possibilité d’un accueil de la parole de Dieu.

– la mention, dans le symbole de Nicée-Constantinople, du terme “consubstantiel” remplaçant le “de même nature” : le terme “consubstantiel” vient exprimer l’identité de substance entre le Père et le Fils au cœur de la vie trinitaire. Il s’agit d’un article de foi. Le symbole des Apôtres n’a pas été modifié.

– le renouvellement des formules de la préparation des dons et de la prière sur les offrandes afin de mieux manifester que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin.

– la mention “il dit la bénédiction” dans le formulaire de la consécration vient rappeler que Dieu est source de toute bénédiction.

– l’invitation à la communion “Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau” permet d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu.

Vatican II

Comme toute langue évolue avec le temps, il apparaissait nécessaire de retoucher la traduction réalisée en 1970. La promulgation d’une nouvelle édition du Missel romain (3e) offrait la possibilité de réaliser une nouvelle adaptation en langue française.

 

Le travail de traduction, qui a été réalisé par un groupe d’experts francophones des différents pays unis dans la Commission Épiscopale Francophone pour les Traductions Liturgiques (CEFTL), a duré environ 15 ans.

La CEFTL est une commission établie par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Elle est au service des Conférences épiscopales qui utilisent la langue française dans la célébration de la sainte Liturgie selon le Rite romain. Son but est de préparer les traductions des editiones typicæ des livres liturgiques et de tous les autres textes liturgiques de Rite romain en langue française, et de les proposer aux Conférences épiscopales membres.

La CEFTL réunit les pays suivants : France, Belgique, Luxembourg, Suisse (francophone), Canada (francophone), Afrique du Nord, Monaco.

Pour revoir la traduction française du Missel romain, la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques (CEFTL) a constitué vers 2003 une première équipe de travail, qui a dû être remplacée en 2007. Celle-ci, plus internationale, adopta le titre de Comiro, acronyme de Commission du Missel romain.

Elle comportait au départ trois Français, dont un évêque, ainsi qu’un Canadien, un Suisse, une Belge, enfin un Belgo-Luxembourgeois comme coordinateur. Plusieurs avaient les compétences musicales nécessaires pour évaluer l’adaptabilité du texte au chant.

Comment s’est passé le travail ? Une traduction très littérale du Missale Romanum avait été réalisée par des latinistes canadiens, sous la houlette du Canadien de la Comiro, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres de Paris. Voici la procédure à chaque séance de la Comiro :

On lit d’abord le texte latin du Missale Romanum, puis la traduction littérale, et ensuite la traduction française en usage.

On compare alors cette dernière à l’original latin. Si elle en dit plus que le latin, on l’élague. Si elle a omis des éléments du texte latin, on les ajoute.

On examine surtout la qualité de cette traduction, à propos de laquelle on pose deux questions :

1°) Est-elle fidèle ? Exprime-t-elle le sens d’une manière juste ?

2°) Emploie-t-elle un vocabulaire et une syntaxe qui ne soient pas surannés, mais assez clairs et accessibles aux fidèles ?

Il faut penser d’abord, non pas aux philologues, mais à ceux qui participent aux messes du dimanche. Tout doit être formulé dans un style simple, coulant, apte à être cantillé, et surtout à être prié.

Qui l’a décidée ?

Le Missel romain en français qui vient de paraître est la traduction de la 3e édition typique (2002). Ce travail interdisciplinaire de traduction très soigné a pris plusieurs années, sous la responsabilité de la CEFTL (Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques).

Il a fait l’objet de l’examen des diverses conférences épiscopales concernées ainsi que d’un triple vote de celles-ci, enfin de la confirmation par la Congrégation du culte divin donnée le 1er octobre 2019.

2021

Le Missel romain est destiné à toutes les églises locales, constituant l’Église universelle. Il s’impose à tous à partir de sa mise en usage pour chaque pays francophone de la CEFTL, en principe le 1er dimanche de l’Avent 2021.

(source Prions en Eglise)
Pour aller plus loin...

 

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