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Paroisses du doyenné des quatre Évangélistes en pays montcellien

TOUSSAINT et HALLOWEEN

Toussaint et Halloween, est-ce la même chose ?

À l'approche de la TOUSSAINT et de la fête des DÉFUNTS, il est légitime de se poser la question si nous ne sommes pas, ou peu, informés à ce sujet.

 

Voici ce que nous dit la CEF :

Chaque année, le 31 octobre, c’est Halloween, une fête d’origine celte. N’est-ce pas, pour les catholiques, une occasion à saisir pour redécouvrir  la Toussaint ?

Cette cérémonie festive, en l’honneur de la divinité Samain (dieu de la mort), permettait de communiquer avec l’esprit des morts. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et celui des morts s’ouvraient : selon la légende, cette nuit-là, les fantômes des morts rendaient visite aux vivants. Pour apaiser les esprits, les villageois déposaient des offrandes devant leurs portes.

Cette fête est conservée dans le calendrier irlandais après la christianisation du pays, comme un élément de folklore, de carnaval.

Elle s’implante ensuite aux Etats-Unis avec les émigrés irlandais de la fin du XIXème siècle où elle connaît, aujourd’hui encore, un immense succès. Halloween traversera ensuite l’Atlantique et arrivera en France essentiellement pour des raisons commerciales.

« All Hallows Eve » ?

Etymologiquement, « Halloween » vient de l’expression anglaise « All Hallows Eve »?, qui signifie « veille de la Toussaint ». N’y a-t-il donc pas là, pour les catholiques, une occasion de redécouvrir la Toussaint ?

Il est, bien entendu, difficile de comparer Halloween à la Toussaint. Ces deux fêtes sont en effet, si l’on y réfléchit, totalement contradictoires.

La fête catholique de la Toussaint tire son origine d'une commémoration de tous les martyrs instituée à Rome en 613 par le pape Boniface IV ; à l'origine elle était fêtée le , jour anniversaire de la dédicace du Panthéon. Elle remplaçait la fête des ‘'Lemuria de la Rome antique célébrée à cette date pour conjurer les spectres malfaisants.

Au IX siècle, la fête fut étendue à « tous les saints » par le pape Grégoire IV et décalée au 1er novembre. Les historiens considèrent généralement que cette date a été choisie pour christianiser la fête de Samain. Certains spécialistes considèrent toutefois les festivités de la « veille de la Toussaint » comme devant exclusivement être rattachées à la tradition chrétienne et récusent toute origine païenne à ces célébrations. 

(Wikipedia)

La « vraie lumière »

Halloween est avant tout un prétexte pour « faire la fête » et oublier les longues soirées automnales, souvent pluvieuses et tristes. La Toussaint, elle, est une fête beaucoup plus recueillie, « intérieure ». L’Eglise nous libère de cette peur de la mort en insistant, au jour de la Toussaint, sur l’espérance de la Résurrection et sur la joie de ceux qui ont mis les Béatitudes au centre de leur vie. Elle recentre sur le Christ, vainqueur de la mort.

Quelques passages d’ Évangile peuvent d’ailleurs éclairer ce débat (Jn 1, 9 ; Mt 5, 14 ; Ps 139, verset 12).

Fête de la peur et communion

Halloween est une fête de la peur. Les enfants « s’amusent » à se faire peur (aux autres et à eux-mêmes).  La Toussaint, au contraire, est une fête de la communion, communion avec les saints, le 1er novembre, et avec les morts, le 2 novembre. Communion de tous par et avec un Dieu d’Amour. Être en communion de pensée, par la prière, c’est être en lien, en
relation, en sympathie avec les autres. A contrario, cultiver la peur, c’est s’éloigner des autres, s’isoler d’eux, se replier sur ses peurs.

« Négatif » et « positif »

Halloween est une fête du négatif :  la peur, la frayeur, la mort anonyme, l’angoisse.
La Toussaint, elle, est une fête du positif : les saints, la proximité avec les morts de sa famille, la mémoire des autres
.

Les saints sont des individus qui, soucieux de suivre l’Évangile, ont aimé les autres, se sont dévoués corps et âme pour l’humanité souffrante. Ils sont des modèles de vie.

 

Alors que faire ? Sans doute redonner éclat à la Toussaint, fêter avec plus de joie et de dignité ce grand jour. Et expliquer à nos enfants qu’Halloween, c’est juste pour s’amuser !

Trick or treat

Les enfants ont l’habitude, la nuit d’Halloween, de passer de maison en maison et de demander des bonbons en disant “trick or treat » ? : ils échangent une protection contre un “mauvais sort » ? contre un bonbon.

L’expression anglaise Trick or Treat (Courir l’Halloween en français) provient d’une vieille coutume européenne qu’on appelait souling. Des mendiants allaient de village en village en demandant des soul cakes (gâteaux de l’âme) qui étaient faits de morceaux de pain carrés avec des raisins secs. S’ils recevaient beaucoup de gâteaux, ils promettaient beaucoup de prières pour les âmes des parents défunts du donneur.
On croyait que les âmes des défunts restaient encore un moment dans leur corps et que des prières, même par des étrangers, pourraient garantir le passage de l’âme vers le Ciel.

Source : Gratiane DORLANNE, diocèse de Valence

Selon d'autres sources

Mais en réalité, la fête d’Halloween ne serait qu’une manière d’enseigner « rituellement » aux enfants à ne pas craindre la mort, et c’est peut-être parce qu’elle est si explicite qu’elle inquiète les adultes. Au Moyen Âge, la mort faisait partie du quotidien et la population la craignait certainement moins grâce au christianisme qui leur a enseigné qu’elle n’est pas définitive.

Chaque cathédrale gothique possède des gargouilles, les peintures dans les églises sont remplies de démons voletant. Ces images sont totalement catholiques, car le Christ a vaincu la mort et le diable. Après le Christ, la mort fait moins peur.

Les défunts d’Halloween reviennent pour nous rappeler que les vivants et les morts ne sont pas aussi éloignés que la culture d’aujourd’hui voudrait nous le faire croire.

Ainsi, si la fête d’Halloween et ses fantômes qui frappent aux portes est évangélisée, elle peut devenir un puissant allié culturel pour parler et célébrer la défaite du diable et de la mort.

Ne laissons pas les enfants grandir sans s’habituer à la réalité de la mort. Le Paradis de la Toussaint doit être vu dans la perspective du Purgatoire et de l’Enfer. Fions-nous à l’intelligence des plus jeunes et à leur capacité à distinguer l’imaginaire de la réalité. Et après cette fête, n’excluons pas les enfants d’une visite sur la tombe de leurs proches qui reposent dans l’attente du réveil, pour les célébrer ensemble.

(Aleteia)

 

Et la citrouille alors ?

Une autre partie de la tradition revenait à laisser une bougie au cœur d’un navet, une betterave ou une pomme de terre creusée afin d’indiquer le chemin aux morts. En effet, les pays celtiques étant situés très au nord de l’Europe, les fruits et légumes que l’on peut trouver là-bas ne sont pas les mêmes que chez nous : les conditions météorologiques étant plus extrêmes, on y trouve beaucoup plus de légumes qui poussent en dessous la terre – comme le navet, la betterave ou la patate -, alors qu’aux Etats-Unis et chez nous, les légumes comme la citrouille ont beaucoup moins de souci à pousser à l’air libre.

C’est donc une fois la tradition arrivée aux USA que le navet a été remplacé par la citrouille, beaucoup plus facile à creuser et bien plus large pour y placer une bougie sans la brûler… Mais surtout, la citrouille est également bien meilleure à manger ! D’ailleurs, sur Laura Kent, on trouve tout un dossier sur la famille des cucurbitacées – et oui, c’est bien le nom de la famille à laquelle appartiennent les citrouilles – et comment bien les cuisiner.

Jack et la Lanterne

Une autre version de la légende raconte que Jack O’Lanterne – « Jack la Lanterne » -, ivrogne d’un petit village irlandais, aurait tenté de défier le Diable. Perdant à son pari, le Diable lui aurait refusé, lors de sa mort, l’entrée aux enfers. Jack ayant été trop ivrogne durant sa vie, l’accès au paradis lui avait également été refusé. Il demande alors une dernière faveur au Diable : une braise, qu’il plaça alors dans un navet afin de l’utiliser comme lanterne pour pouvoir errer indéfiniment entre la vie et la mort.

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