Paroisses quatre évangélistes : saint Jean, saint Luc, saint Marc, saint Matthieu, villes et villages : Montceau-les-Mines, Ciry-le-Noble, Sanvignes, Perrecy-les-Forges, St Vallier, Blanzy, Les Bizots, Gourdon, Mary, Mont-Saint-Vincent, Saint-Romain-sous-Gourdon, Marigny, Saint-Romain-sous-Versigny
4 Mai 2022
Autant de pratiques tombées en désuétude...
Qui sont les Saints de Glace ?
Le 11 mai marque le début de 3 journées appelées "Saints de Glace" avec la Saint Mamert le 11, la Saint Pancrace le 12 et la Saint Servais le 13... (Jour de l'Ascension en 2021).
Pourquoi ces saints, oubliés du calendrier, sont-ils "importants", surtout à la campagne ?
Petit rappel
Les Saints de Glace C'est le printemps, la nature éclate ! Oui mais attention ...les saints de glace sont-ils passés ? Tous les ans, cette crainte est exprimée dans notre entourage, en début du mois de mai ! Les saints de glace sont la terreur des jardiniers : même s'il fait beau temps, surtout ne plantez pas vos tomates, vos aubergines ou vos géraniums, tout peut être anéanti pas une gelée tardive. Les coupables ? Mamert (11 mai), Pancrace (12 mai), Servais (13 mai) ! Ils sont en quelque sorte cause de nos soucis climatiques, chacun avec sa spécialité : de saint Mamert « souvent tu en gardes la trace » ! Saint Pancrace, saint Servais, avec saint Boniface « apportent la glace ». Enfin, « après saint Servais, souvent plus de gelée ». Mais « s'il pleut à la saint Servais, signe mauvais pour le blé ». On le voit, la situation est grave, on a affaire à des saints disons « responsables ». D'autant que nos trois compères reçoivent souvent un coup de main d'autres saints plus « convenables », tel saint Gervais qui peut « tirer saint Médard de l'eau ». Pour sa part, Urbain rassure le vigneron : plus de gelée... d'ailleurs « il les tient tous dans sa main », qui ça ? Mais les saints de glace bien sûr ! Pourtant si vous regardez le calendrier, point de Mamert, de Pancrace ou de Servais... Tous ont disparu ! Il semble qu'ils donnaient lieu à trop de pratiques ou d'idées païennes. En 1960, le calendrier a été « nettoyé ». Des saints plus « raisonnables » les remplacent maintenant, eux qui étaient pourtant évêques ou martyrs ! Dans l'oubli, ils ont rejoint des saints, guérisseurs, météorologues ou « retrouveurs-d'objets-perdus » ! Mais au printemps, dans la tête et le cœur des ruraux surtout, ils sont là bien vivaces, nos saints de glace. Diocèse d'Agen / Extrait du Catho 47 n°67 Les trois principaux saints de glace sont :
À ces trois premiers saints, les régions plus froides (pour les zones les plus foides des Ardennes, de la Normandie intérieur, des Hauts de France, du Centre, de l'Allier, des gelées en plaine ont pu être observées jusque début juin) ajoutent également :
Wikipedia |
Qu'est-ce que les Rogations ? du latin « rogare », demander
Parfois, elles coïncident parfaitement avec les Saints de Glace (comme en 2015), mais ce n'est pas toujours le cas (comme cette année 2022).
Mais elles se placent toujours pendant la semaine de l'Ascension.
Elles ont été organisées à plusieurs reprises dans la paroisse St Matthieu, la ruralité étant bien présente ici.
Les Rogations Du mot latin rogatio : « action de demander », « supplication », « prière ». L’origine des Rogations remonte au Ve siècle : en un temps tragique, saint Mamert, évêque de Vienne, institua un jeûne et des processions chantées pendant les trois journées qui précèdent l’Ascension.
Le péril passé, la coutume persista et se répandit dans d’autres diocèses ; on demandait principalement, en ces supplications solennelles, la bénédiction divine sur les travaux des champs, en vue des récoltes à venir. La messe et la procession des Rogations n’est plus liée nécessairement aux lundi, mardi et mercredi qui précèdent l’Ascension. Il revient aux Conférences épiscopales de fixer éventuellement le jour ou les jours des Rogations ; elles laissent ordinairement aux communautés paroissiales et religieuses la liberté de choisir les jours convenables. Le chant des litanies constitue la part principale des prières chantées lors de la procession des Rogations. SIGNIFICATION DES ROGATIONS La signification des Rogations est complexe, elle comporte deux aspects dont on ne voit pas bien le rapport. C'est à la fois une préparation à la fête de l'Ascension et une demande à Dieu de protection pour les cultures et de bénédiction pour les biens de la terre Mais qu'est-ce que les Rogations ? Nous avons posé la question aux agriculteurs et éleveurs, des plus jeunes aux plus anciens (25-100 ans) lors de l'organisation de celles-ci dans la paroisse St Matthieu en 2014. (puis en 2015 et 2019)
TRADITION DES ROGATIONS Nous avons aussi trouvé quelques explications, de la tradition à maintenant :
Les Rogations dans notre paroisse St Matthieu en 2015, récit Au cours de ces trois soirées, et dans des lieux bien fleuris, en particulier par Roger à Ciry et Sanvignes, mesdames de Maigret et Garruchet à St Romain, une messe a été célébrée. Avant celle de St Romain , nous nous sommes réunis à la Croix, pour des prières et la bénédiction des croix, confectionnées par des participants et fleuries ou décorées de buis. A Ciry et Sanvignes, cette bénédiction s’est faite à la fin de la messe. La liturgie des Rogations a été respectée, avec les prières, litanies, bénédictions et chants traditionnels. Les célébrations ont été suivies d’une procession autour des fermes, au cours de laquelle ont été bénis les animaux (dont un veau né pendant la nuit chez Julien), les champs, les prés, les bâtiments et le matériel. Nous avons aussi chanté, accompagnés par les sœurs de St Joseph de Cluny, en résidence dans notre paroisse, soeur Blandine-Marie au chant, et soeur Claire à la guitare, ainsi que par nos animateurs-chants, Christine et Jean-Paul. Pour terminer, un apéritif offert par nos hôtes, a été servi. Ce fut l’occasion d’un moment, fort convivial, de partage et d’échanges, en particulier pour ceux qui n’avaient jamais participé à des Rogations, et qui ont découvert une tradition émouvante. À noter qu'en 2019, et à l'invitation des pères Yves GARRUCHET et Jean-Noël DEVILLARD, notre évêque, monseigneur Benoît RIVIÈRE, accompagné du père Grégoire DROUOT, vicaire général, est venu présider cette fête, accueilli par Gilles DROUHIN, agriculteur à CIRY.
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Et les 4 Temps... Vous connaissez ?
Aux Rogations et aux Quatre-temps, l’Eglise a coutume de prier le Seigneur pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes, et de lui rendre grâce publiquement.
Aujourd’hui, les Quatre-temps n’apparaissent plus officiellement dans le calendrier liturgique, mais ils existent encore dans la forme extraordinaire du rite romain. Les prêtres peuvent dire une messe pour des « intentions et circonstances diverses » : le missel romain comprend des messes spécifiques pour « le temps des semailles », « le travail des hommes », « après les récoltes » et « pour demander le beau temps ».
Les Quatre-temps et les Rogations permettent de rendre grâce à Dieu, qui veille inlassablement et providentiellement sur la nature.
A une époque où nous essayons de renouer avec la nature, il peut être fructueux de se réapproprier ces anciens usages et de les célébrer à notre manière en signe de gratitude pour le Créateur de toutes choses.
Les 4 Temps Ces jours particuliers de jeûne constituent une très ancienne tradition de l’Église et sont observés au début de chaque saison. Dans l’Église catholique romaine, il existe une ancienne tradition liturgique propre à chaque changement de saison et qui consiste en trois jours de jeûne et de prière. En latin, ces jours sont appelés Jejunia quatuor tempora (le jeûne des quatre saisons). Ces journées ont été instaurées dès les débuts de l’Église. Il s’agit des mercredis, vendredis et samedis qui entament chaque saison (printemps, été, automne et hiver). D’après l’Encyclopédie catholique [en anglais], ces journées ont été instituées afin de « remercier Dieu pour les dons de la nature, pour apprendre aux hommes à en faire usage avec modération, et pour prêter assistance aux personnes dans le besoin ». Historiquement, les anciennes cultures étaient attachées à la terre, et les adeptes des religions païennes avaient coutume d’invoquer les dieux pour qu’ils protègent leurs récoltes. C’était notamment le cas à Rome. De ce fait, quand les premiers chrétiens se mirent à convertir les païens, ils décidèrent de sanctifier ces rituels agricoles afin de permettre aux païens de tourner leurs cœurs vers le seul et vrai Dieu. La tradition de jeûner quatre fois par an trouve également ses origines dans l’Ancien Testament : « Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Le jeûne du quatrième mois, le jeûne du cinquième, du septième et du dixième mois deviendront pour la maison de Juda allégresse, réjouissance et belles fêtes. Aimez la vérité et la paix ! » (Za 8, 19) On avait pour habitude d’ordonner les prêtres et les diacres lors de ces jours particuliers, et on demandait aux fidèles d’offrir leur jeûne et leurs prières pour ceux qui allaient être ordonnés. Plus officiellement dans le calendrier liturgique Jusqu’au concile Vatican II, il était demandé aux catholiques de marquer ces jours par le jeûne et l’abstinence, comme pour le mercredi des Cendres et le Vendredi saint (un repas principal et deux repas plus légers, dépourvus de viande le vendredi et pouvant en contenir un peu le mercredi et le samedi). Cependant, la Congrégation pour le culte divin a émis en 1969 les Normes universelles de l’année liturgique et le calendrier, qui donnent aux évêques du lieu l’autorité pour adapter cet usage à leur région. Aux Rogations et aux Quatre-temps, l’Église a coutume de prier le Seigneur pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes, et de lui rendre grâce publiquement. Afin que les Rogations et les Quatre-temps puissent être adaptés aux divers besoins des lieux et des fidèles, il incombe aux Conférences des Évêques de régler leur ordonnance pour ce qui concerne le temps et la manière de les célébrer. Les Quatre-Temps sont, dans le calendrier liturgique catholique, un temps de jeûne au commencement de chacune des quatre saisons. Dans chacune des quatre saisons de l'année, il y a une semaine dite des Quatre-Temps dont le mercredi, le vendredi et le samedi sont fixés comme jours de jeûne et pourvus d'un formulaire propre. Ce cycle trimestriel lié aux saisons existe dans la liturgie romaine à côté du cycle annuel depuis la plus haute Antiquité. Ainsi, le pape Léon le Grand a laissé une série de sermons pour les Quatre-Temps. À la fin du Moyen Âge, les jours des Quatre-Temps étaient encore des fêtes d'obligation, mais au cours des siècles ils sont devenus moins courants dans la pratique catholique. Le Cérémonial des évêques (Cæremoniale Episcoporum) de 1984 recommande de prier aux Quatre-Temps « pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes » et laisse aux conférences épiscopales le soin de régler la manière de les célébrer. Les semaines des Quatre-Temps sont fixées comme suit :
Une petite phrase latine permet de se rappeler des occurrences de ces journées : "Sant Crux, Lucia, Cineres, Charismata Dia, "Sainte-Croix, Lucie, Mercredi des Cendres, Pentecôte, |
(sources CEF), Cybercuré, Aleteia et Wikipedia)