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Paroisses quatre évangélistes : saint Jean, saint Luc, saint Marc, saint Matthieu, villes et villages : Montceau-les-Mines, Ciry-le-Noble, Sanvignes, Perrecy-les-Forges, St Vallier, Blanzy, Les Bizots, Gourdon, Mary, Mont-Saint-Vincent, Saint-Romain-sous-Gourdon, Marigny, Saint-Romain-sous-Versigny

Paroisses du doyenné des quatre Évangélistes en pays montcellien

Saints de Glace, Rogations et 4 TempsSaint

Autant de pratiques tombées en désuétude...

Qui sont les Saints de Glace ?

Le 11 mai marque le début de 3 journées appelées "Saints de Glace" avec la Saint Mamert le 11, la Saint Pancrace le 12 et la Saint Servais le 13... (Jour de l'Ascension en 2021).

Pourquoi ces saints, oubliés du calendrier, sont-ils "importants", surtout à la campagne ?

Petit rappel

Les Saints de Glace

C'est le printemps, la nature éclate ! Oui mais attention ...les saints de glace sont-ils passés ?

Tous les ans, cette crainte est exprimée dans notre entourage, en début du mois de mai ! Les saints de glace sont la terreur des jardiniers : même s'il fait beau temps, surtout ne plantez pas vos tomates, vos aubergines ou vos géraniums, tout peut être anéanti pas une gelée tardive.

Les coupables ? Mamert (11 mai), Pancrace (12 mai), Servais (13 mai) ! Ils sont en quelque sorte cause de nos soucis climatiques, chacun avec sa spécialité : de saint Mamert « souvent tu en gardes la trace » ! Saint Pancrace, saint Servais, avec saint Boniface « apportent la glace ». Enfin, « après saint Servais, souvent plus de gelée ». Mais « s'il pleut à la saint Servais, signe mauvais pour le blé ». On le voit, la situation est grave, on a affaire à des saints disons « responsables ». D'autant que nos trois compères reçoivent souvent un coup de main d'autres saints plus « convenables », tel saint Gervais qui peut « tirer saint Médard de l'eau ». Pour sa part, Urbain rassure le vigneron : plus de gelée... d'ailleurs « il les tient tous dans sa main », qui ça ? Mais les saints de glace bien sûr !

Pourtant si vous regardez le calendrier, point de Mamert, de Pancrace ou de Servais... Tous ont disparu ! Il semble qu'ils donnaient lieu à trop de pratiques ou d'idées païennes. En 1960, le calendrier a été « nettoyé ». Des saints plus « raisonnables » les remplacent maintenant, eux qui étaient pourtant évêques ou martyrs ! Dans l'oubli, ils ont rejoint des saints, guérisseurs, météorologues ou « retrouveurs-d'objets-perdus » ! Mais au printemps, dans la tête et le cœur des ruraux surtout, ils sont là bien vivaces, nos saints de glace.

Diocèse d'Agen / Extrait du Catho 47 n°67

Les trois principaux saints de glace sont :

  • Saint Mamert, dont la fête dans l’Église catholique est célébrée le 11 mai. Archevêque de Vienne en Gaule, mort en 474, il a institué les Jours des Rogations : trois jours de prières de demande liturgique contre les calamités, juste avant l’Ascension.
  • Saint Pancrace, dont la fête dans l’Église catholique est célébrée le 12 mai. Neveu de saint Denis martyr, décapité en 304 à l'âge de 14 ans ; c'est le patron des enfants.
  • Saint Servais, dont la fête dans l’Église catholique est célébrée le 13 mai. Saint Gervais est parfois erronément cité en lieu et place de saint Servais, mais sa fête est célébrée le 19 juin dans l’église catholique. Évêque de Tongres en Belgique (mort en 384), premier évêque attesté du Civitas Tungrorum.

À ces trois premiers saints, les régions plus froides (pour les zones les plus foides des Ardennes, de la Normandie intérieur, des Hauts de France, du Centre, de l'Allier, des gelées en plaine ont pu être observées jusque début juin) ajoutent également :

  • Saint Boniface, traditionnellement célébré le 14 mai, cité dans le dicton : « Le bon saint Boniface entre en brisant la glace. » (dans les régions méridionales, il remplace aussi Saint Mamert parmi les trois principaux saints de glace).
  • Sainte Sophie, martyre suppliciée à Rome vers 137, nommée "Kalte Sophie" ("la froide Sophie"), en Alsace, Moselle et en Allemagne, où elle est célébrée le 15 mai, et où les Eisheilige "saints de glace » sont encore les saints originaux, et sont au nombre de 5, fêtés du  au  inclus.
  • Saint Yves, célébré le 19 mai, considéré comme le dernier saint de glace en Bretagne, cité dans le dicton : « Craignez le petit Yvonnet. C'est le pire de tous quand il s'y met. »
  • Saint Bernardin célébré le 20 mai, cité dans le dicton : « S’il gèle à la Saint-Bernardin, adieu le vin.»
  • Saint Urbain, autrefois célébré le 25 mai.

Wikipedia

Qu'est-ce que les Rogations ? du latin « rogare », demander

Parfois, elles coïncident parfaitement avec les Saints de Glace (comme en 2015), mais ce n'est pas toujours le cas (comme cette année 2022).

Mais elles se placent toujours pendant la semaine de l'Ascension.

Elles ont été organisées à plusieurs reprises dans la paroisse St Matthieu, la ruralité étant bien présente ici.

Les Rogations

Du mot latin rogatio : « action de demander », « supplication », « prière ». L’origine des Rogations remonte au Ve siècle : en un temps tragique, saint Mamert, évêque de Vienne, institua un jeûne et des processions chantées pendant les trois journées qui précèdent l’Ascension.

Prières d'intercession s'exprimant au cours de processions à travers la campagne, généralement lors des trois jours qui précèdent l'Ascension. On y demande à Dieu de bénir et faire fructifier les travaux des champs. Aujourd'hui, les Rogations n'ont pas la même importance qu'autrefois du fait du développement de la vie urbaine.

Le péril passé, la coutume persista et se répandit dans d’autres diocèses ; on demandait principalement, en ces suppli­cations solennelles, la bénédiction divine sur les travaux des champs, en vue des récoltes à venir.

La messe et la procession des Rogations n’est plus liée nécessaire­ment aux lundi, mardi et mercredi qui précèdent l’Ascension. Il revient aux Conférences épiscopales de fixer éventuellement le jour ou les jours des Rogations ; elles laissent ordinairement aux communautés paroissiales et religieuses la liberté de choisir les jours conve­nables. Le chant des litanies constitue la part principale des prières chantées lors de la procession des Rogations.

SIGNIFICATION DES ROGATIONS

La signification des Rogations est complexe, elle comporte deux aspects dont on ne voit pas bien le rapport. C'est à la fois une préparation à la fête de l'Ascension et une demande à Dieu de protection pour les cultures et de bénédiction pour les biens de la terre

Mais qu'est-ce que les Rogations ?

Nous avons posé la question aux agriculteurs et éleveurs, des plus jeunes aux plus anciens (25-100 ans) lors de l'organisation de celles-ci dans la paroisse St Matthieu en 2014. (puis en 2015 et 2019)

  • « Je ne connais pas» 
  • « Je ne connais pas, mais j’en ai entendu parler» 
  • « Je connais par rapport à la météo que je consulte particulièrement ces jours-là, pour savoir ce que seront la fenaison, les récoltes… »
  • « Je n’ai pas participé en tant qu’agriculteur, mais dans mon enfance, j’ai connu cela à la ferme familiale »
  • « Du blé était béni, puis mélangé à celui qui servait aux semailles »  
  • « Dans notre village, pendant trois jours, nous allions de ferme en ferme, par quartier ; ce pouvait être le matin, et cela se terminait alors par un bon petit déjeuner convivial, ou le soir, selon les prêtres » •
  • « Dans le nôtre, nous faisions seulement bénir les croix le dimanche, et dans mon enfance, je me rappelle avoir vu mon père les fabriquer, avec du noisetier ; on les fleurissait avant de les faire bénir et de les planter dans les champs ou le jardin »

TRADITION DES ROGATIONS

Nous avons aussi trouvé quelques explications, de la tradition à maintenant :

  • Le mot : du latin « rogare », demander ; le mot Rogations, du latin " rogatio ", veut dire une prière de demande. Ce terme sert à qualifier cette période de l'année car l'Évangile du dimanche précédent comprend le passage « demandez ce que voudrez et cela vous sera accordé » (Jean 15, 7).
  • L’origine : L'origine des Rogations a eu lieu en Gaules, un peu après le milieu du V° siècle. L'Eglise de Vienne avait alors saint Mamert pour évêque. Des calamités de tout genre étaient venues désoler cette province. L'évêque, désirant relever le courage de son peuple, prescrivit trois jours d'expiation durant lesquels les fidèles se livreraient aux œuvres de la pénitence, et feraient la procession des rogations en chantant des psaumes. Les trois jours qui précèdent la fête de la montée du Christ au ciel furent choisis pour l'accomplissement de cette pieuse résolution.
  • Pratiques avant Vatican II :
  1. Le dimanche des Rogations : Ce dimanche lui-même était appelé dimanche des Rogations. Ce jour marquait, avant le concile Vatican II, le début d'une période de trois semaines pendant laquelle la célébration des mariages était interdite par les Églises catholique et anglicane. Des processions étaient organisées dans les chemins parcourant les champs dans tous les pays catholiques. Les croix de station au bord des chemins des campagnes en rappellent le souvenir. Les fidèles observaient traditionnellement pendant les Rogations un jeûne afin de se préparer à la célébration de l'Ascension. 
  2. Les 3 jours traditionnels : Le jeudi de l’Ascension était précédé, le lundi, mardi et mercredi, par la procession des rogations à travers les champs pour implorer la protection du ciel sur les cultures. Le lundi des Rogations était une férie majeure, les deux autres jours des Rogations des féries simples. 
  3. La procession des rogations : consista, dès l'origine, dans une
    marche solennelle accompagnée de cantiques de supplication, et que l'on a appelée Procession. Elle était faite pour demander à Dieu d'ouvrir les mains de sa miséricorde et d'en laisser tomber la pluie. Elle a pour objet de demander à Dieu un climat favorable pour obtenir de bonnes récoltes, une protection contre les calamités et une bénédiction de la terre. Le départ de la Procession des Rogations était précédé de l'imposition des cendres sur la tête de ceux qui allaient y prendre part. L'aspersion de l'eau bénite avait lieu ensuite; après quoi le cortège se mettait en marche. Tout le monde, clercs et laïcs, marchait nu-pieds. On chantait la Litanie des saints (litanie mineure), des Psaumes, des Antiennes. Saint Césaire d'Arles nous apprend que la procession des Rogations durait six heures entières. On se rendait à une basilique désignée pour la station, où l'on célébrait le saint Sacrifice. 
  4. La messe des rogations : Chaque jour des rogations, la procession des Rogations était suivie de la messe des Rogations. La coutume la plus marquante de la fête de l'Ascension était donc la Procession des rogations qui est rarement faite actuellement. La procession des rogations est l'élément principal des rogations.
  • Pratiques depuis Vatican II : 
  1. Lors de la réforme liturgique catholique en 1969, le nouveau Calendarium romanum a maintenu les prières des Rogations, mais en précisant qu'elles pouvaient ne pas être célébrées à la même date sur toute la terre. Il donnait tâche aux conférences épiscopales pour en fixer « la discipline » (à ce jour, la conférence épiscopale française n'a rien fixé). Le Calendrier Romain de 1969 observait aussi qu'elles n'avaient pas le même sens et la même importance en ville et à la campagne. 
  2. Le calendrier liturgique tridentin remis à l'honneur par le pape Benoît XVI a conservé cette fête : Le lundi : la procession des Rogations est suivie de la messe des Rogations, le mardi : comme le lundi et le mercredi : comme le lundi (ce jour tombe la veille de l'Ascension). •
  3. Les Rogations et la météo : Certains jeunes agriculteurs scrutent la météo de ces 3 jours avant l'Ascension, synonyme du temps de la saison à venir. Il existe même un calendrier-statistique pour les 20 dernières années.
  • Premier jour : temps de la fenaison
  • Deuxième jour : temps des moissons
  • Troisième jour : temps des vendanges

S'il pleut le jour des Rogations, humide sera la fenaison ;

S'il pleut le lendemain, le blé sera mouillé ;

S'il pleut le troisième jour, les vendanges seront pluvieuses.

L'année sera des plus mauvaises si ces trois jours sont mouillés.

Belles Rogations, belles moissons.

 

Les Rogations dans notre paroisse St Matthieu en 2015, récit

Au cours de ces trois soirées, et dans des lieux bien fleuris, en particulier par Roger à Ciry et Sanvignes, mesdames de Maigret et Garruchet à St Romain, une messe a été célébrée.

Avant celle de St Romain , nous nous sommes réunis à la Croix, pour des prières et la bénédiction des croix, confectionnées par des participants et fleuries ou décorées de buis.

A Ciry et Sanvignes, cette bénédiction s’est faite à la fin de la messe. La liturgie des Rogations a été respectée, avec les prières, litanies, bénédictions et chants traditionnels.

Les célébrations ont été suivies d’une procession autour des fermes, au cours de laquelle ont été bénis les animaux (dont un veau né pendant la nuit chez Julien), les champs, les prés, les bâtiments et le matériel.

Nous avons aussi chanté, accompagnés par les sœurs de St Joseph de Cluny, en résidence dans notre paroisse, soeur Blandine-Marie au chant, et soeur Claire à la guitare, ainsi que par nos animateurs-chants, Christine et Jean-Paul.

Pour terminer, un apéritif offert par nos hôtes, a été servi. Ce fut l’occasion d’un moment, fort convivial, de partage et d’échanges, en particulier pour ceux qui n’avaient jamais participé à des Rogations, et qui ont découvert une tradition émouvante.

À noter qu'en 2019, et à l'invitation des pères Yves GARRUCHET et Jean-Noël DEVILLARD, notre évêque, monseigneur Benoît RIVIÈRE, accompagné du père Grégoire DROUOT, vicaire général, est venu présider cette fête, accueilli par Gilles DROUHIN, agriculteur à CIRY.

 

Plus terre-à terre ! Récit...

Au printemps, en début de la semaine précédant l’Ascension, les Rogations étaient l’occasion de savoureuses équipées. Le matin de chacun de ces trois jours, tous les paroissiens disponibles accompagnaient le prêtre, les servants de messe et la chorale qui se rendaient en procession dans un village voisin pour y célébrer la messe, cependant que les gens de ce village venaient investir notre église.

Pour ne pas empiéter sur la journée de travail et d’école, la procession se mettait en route dès potron-minet. Pendant les premières années, je marchais aux côtés du curé, enviant mes camarades plus âgés qui, en tête de la colonne, portaient la croix et les bannières. Vers douze ans, j’eus enfin le droit de passer autour du cou le baudrier de cuir pour insérer dans son manchon circulaire la hampe de la croix ou de la bannière. J’étais fier d’être promu au poste de ceux qui ouvraient la marche et imposaient leur rythme au défilé.

Le cheminement solennel durait plus d’une demi-heure. Pendant que le prêtre, la chorale et les hommes de l’assistance chantaient en latin la litanie des saints, les femmes, divisées en deux chœurs, égrenaient le rosaire en allemand. Leurs invocations demandaient à Dieu un climat favorable, de bonnes récoltes et la protection contre les calamités. Loin de ces préoccupations, nos jeunes esprits insouciants guettaient les péripéties cocasses que ces sorties matinales nous offraient. Au fur et à mesure que nous progressions dans les rues de notre commune, les portes des maisons s’ouvraient sur les ménagères qui rejoignaient la procession. Intimidées par le regard de tous les fidèles, elles forçaient leur air compassé avant de se fondre dans les rangs. Bientôt nous marchions entre prés et champs où la végétation renaissante ondulait sous la brise matinale. C’était l’heure où les ouvriers à vélo roulaient vers leur usine. Quelle épreuve pour eux de doubler le long cortège, épiés par cent regards, pédalant de façon empruntée, une main serrant contre le guidon le béret ou la casquette qu’ils s’étaient sentis obligés d’enlever. Derrière nous, les gamins laissaient échapper des rires étouffés et espéraient cruellement une chute qui aurait égayé leur journée.

Et les 4 Temps... Vous connaissez ?

Aux Rogations et aux Quatre-temps, l’Eglise a coutume de prier le Seigneur pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes, et de lui rendre grâce publiquement.

Aujourd’hui, les Quatre-temps n’apparaissent plus officiellement dans le calendrier liturgique, mais ils existent encore dans la forme extraordinaire du rite romain. Les prêtres peuvent dire une messe pour des « intentions et circonstances diverses » : le missel romain comprend des messes spécifiques pour « le temps des semailles », « le travail des hommes », « après les récoltes » et « pour demander le beau temps ».

Les Quatre-temps et les Rogations permettent de rendre grâce à Dieu, qui veille inlassablement et providentiellement sur la nature.

A une époque où nous essayons de renouer avec la nature, il peut être fructueux de se réapproprier ces anciens usages et de les célébrer à notre manière en signe de gratitude pour le Créateur de toutes choses.

 Les 4 Temps

Ces jours particuliers de jeûne constituent une très ancienne tradition de l’Église et sont observés au début de chaque saison. Dans l’Église catholique romaine, il existe une ancienne tradition liturgique propre à chaque changement de saison et qui consiste en trois jours de jeûne et de prière. En latin, ces jours sont appelés Jejunia quatuor tempora (le jeûne des quatre saisons). Ces journées ont été instaurées dès les débuts de l’Église. Il s’agit des mercredis, vendredis et samedis qui entament chaque saison (printemps, été, automne et hiver).

D’après l’Encyclopédie catholique [en anglais], ces journées ont été instituées afin de « remercier Dieu pour les dons de la nature, pour apprendre aux hommes à en faire usage avec modération, et pour prêter assistance aux personnes dans le besoin ».

Historiquement, les anciennes cultures étaient attachées à la terre, et les adeptes des religions païennes avaient coutume d’invoquer les dieux pour qu’ils protègent leurs récoltes. C’était notamment le cas à Rome. De ce fait, quand les premiers chrétiens se mirent à convertir les païens, ils décidèrent de sanctifier ces rituels agricoles afin de permettre aux païens de tourner leurs cœurs vers le seul et vrai Dieu.

La tradition de jeûner quatre fois par an trouve également ses origines dans l’Ancien Testament : « Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Le jeûne du quatrième mois, le jeûne du cinquième, du septième et du dixième mois deviendront pour la maison de Juda allégresse, réjouissance et belles fêtes. Aimez la vérité et la paix ! » (Za 8, 19)

On avait pour habitude d’ordonner les prêtres et les diacres lors de ces jours particuliers, et on demandait aux fidèles d’offrir leur jeûne et leurs prières pour ceux qui allaient être ordonnés.

Plus officiellement dans le calendrier liturgique 

Jusqu’au concile Vatican II, il était demandé aux catholiques de marquer ces jours par le jeûne et l’abstinence, comme pour le mercredi des Cendres et le Vendredi saint (un repas principal et deux repas plus légers, dépourvus de viande le vendredi et pouvant en contenir un peu le mercredi et le samedi).

Cependant, la Congrégation pour le culte divin a émis en 1969 les Normes universelles de l’année liturgique et le calendrier, qui donnent aux évêques du lieu l’autorité pour adapter cet usage à leur région.

Aux Rogations et aux Quatre-temps, l’Église a coutume de prier le Seigneur pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes, et de lui rendre grâce publiquement. 

Afin que les Rogations et les Quatre-temps puissent être adaptés aux divers besoins des lieux et des fidèles, il incombe aux Conférences des Évêques de régler leur ordonnance pour ce qui concerne le temps et la manière de les célébrer. 

Les Quatre-Temps sont, dans le calendrier liturgique catholique, un temps de jeûne au commencement de chacune des quatre saisons. 

Dans chacune des quatre saisons de l'année, il y a une semaine dite des Quatre-Temps dont le mercredi, le vendredi et le samedi sont fixés comme jours de jeûne et pourvus d'un formulaire propre. 

Ce cycle trimestriel lié aux saisons existe dans la liturgie romaine à côté du cycle annuel depuis la plus haute Antiquité. Ainsi, le pape Léon le Grand a laissé une série de sermons pour les Quatre-Temps. À la fin du Moyen Âge, les jours des Quatre-Temps étaient encore des fêtes d'obligation, mais au cours des siècles ils sont devenus moins courants dans la pratique catholique. Le Cérémonial des évêques (Cæremoniale Episcoporum) de 1984 recommande de prier aux Quatre-Temps « pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes » et laisse aux conférences épiscopales le soin de régler la manière de les célébrer. 

Les semaines des Quatre-Temps sont fixées comme suit :

  • semaine qui suit le premier dimanche du Carême ;
  • semaine de la Pentecôte
  • semaine suivant l’Exaltation de la Sainte-Croix (
  • semaine suivant le troisième dimanche de l’Avent. 

Une petite phrase latine permet de se rappeler des occurrences de ces journées :

"Sant Crux, Lucia, Cineres, Charismata Dia,
Ut sit in angaria quarta sequens feria."

"Sainte-Croix, Lucie, Mercredi des Cendres, Pentecôte,
Voici que vont suivre les jours des Quatre-Temps"

(sources CEF), Cybercuré, Aleteia et Wikipedia)

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