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Paroisses quatre évangélistes : saint Jean, saint Luc, saint Marc, saint Matthieu, villes et villages : Montceau-les-Mines, Ciry-le-Noble, Sanvignes, Perrecy-les-Forges, St Vallier, Blanzy, Les Bizots, Gourdon, Mary, Mont-Saint-Vincent, Saint-Romain-sous-Gourdon, Marigny, Saint-Romain-sous-Versigny

Paroisses du doyenné des quatre Évangélistes en pays montcellien

Homélie de la fête du Christ Roi de l’Univers - Patrice Réty

Matthieu 25, 31-46

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres »

Regardons notre vie et celle de notre monde à la lumière de l'Évangile de ce dimanche précédent l’Avent de l’année B. Le Christ bafoué, dénigré et rejeté c'est tous les jours qu'on le voit. C'est tous les jours qu'il subit des traitements intolérables dans certains lieux de travail et dans bien d’autres lieux. Il est présent en celui qui n'en peut plus d'être harcelé et accablé. C'est tous les jours qu'il est jeté à la rue. L'Évangile de ce dimanche nous invite à le reconnaître à travers celui qui meurt de faim, de froid et surtout de manque d'amour. Jésus est tellement proche de ces petits qu’il s’identifie à eux. C’est la véritable compassion.

En ce dimanche, nous fêtons le Christ Roi de l'univers. Il n'est pas un roi à la manière des grands de ce monde. Ces derniers cherchent à imposer leur pouvoir et leur autorité. La royauté du Christ c'est celle du berger qui se consacre entièrement à chacune de ses brebis. Il est tellement proche des petits qu'il se reconnaît en chacun d'eux. C'est à la manière dont nous les aurons accueillis que nous serons jugés. Le tri sera le résultat du choix que nous aurons fait durant notre vie. Le Seigneur nous rappellera qu'il était présent à travers les exclus qui se sont trouvés sur notre route.

Chaque jour, notre critère ne doit pas être le "chacun pour soi" mais le partage et la solidarité. Le Royaume de Dieu c'est celui de l'amour et de la fraternité. Le seul critère de séparation qui y subsiste, c'est l'amour des petits. D'un côté, il y aura ceux qui auront aimé et de l'autre ceux qui ne l'ont pas fait.

"J'ai eu faim…" nous dit Jésus. Oui, bien sûr, chacun pense à la faim de l’estomac. Des millions d'hommes, de femmes et d'enfants vivent chaque jour avec la faim au ventre. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier ceux qui ont faim d'amitié, faim d'être reconnus et considérés, faim de justice et de paix. À travers eux, c'est le Christ qui est là.

"J'étais un étranger…" Nous pensons tous aux immigrés, aux sans papier. Beaucoup vivent une situation dramatique. Mais il y a d'autres manières de devenir étranger à l'autre. C'est ce qui arrive quand des couples se déchirent, ou encore dans les conflits de voisinage ou sur les lieux de travail. À travers l'étranger, c'est le Seigneur que nous ne savons pas toujours reconnaître. C'est lui que nous accueillons ou que nous rejetons.

"J'étais prisonnier…" Nous pensons à ceux qui sont en prison à cause de leurs actes ; n’oublions pas les otages qui sont retenus loin de chez eux contre leur gré. Mais on peut aussi être prisonniers de diverses autres manières. Beaucoup sont enfermés dans leur réputation. On ne leur laisse aucune chance. D'autres sont prisonniers de l'alcool, de la drogue ou de leurs mauvaises habitudes. En général, on évite de les fréquenter. Et pourtant, à travers eux, c'est encore et toujours le Christ qui est là. Comme pour Caïn dans le livre de la Genèse, il nous demandera : "Qu'as-tu fait de ton frère ?"

C’est exclusivement sur l’amour que nous serons jugés. Mais ce jugement, ce n'est pas seulement pour plus tard, pour après notre mort. C’est maintenant que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir le Christ. Dieu n’aura pas à juger les hommes. Ils auront fait eux-mêmes le choix tout au long de leur vie en accueillant ou en refusant son Royaume d’amour. Dieu n’aura rien d’autre à faire qu’à dévoiler ce qui était caché en chacune de leurs journées.

Dans l'eucharistie que nous célébrons chaque dimanche, nous apprenons à te reconnaître, Seigneur, dans la Parole et le Pain de Vie. Apprends-nous aussi à te reconnaître dans les pauvres. C'est auprès d'eux que nous sommes renvoyés si nous voulons te rencontrer. Nous te supplions : "Toi qui es Lumière, toi qui es l'amour, mets dans nos ténèbres ton Esprit d'Amour".

Seigneur Jésus, fais grandir en nous le goût de servir les plus pauvres, les plus seuls, les plus désespérés. C’est avec eux et pour eux que nous célébrons aujourd’hui ton Eucharistie.

Amen

Rm 15, 1-3 : C’est un devoir pour nous, les forts, de porter l’infirmité des faibles et de ne pas rechercher ce qui nous plaît. Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour édifier. Le Christ, en effet, n’a pas recherché ce qui lui plaisait mais, comme il est écrit : « Les insultes de tes insulteurs sont tombées sur moi. » Service et Charité !

Le Christ n'est pas un roi à la manière des grands de ce monde. La eoyauté du Christ c'est celle du berger qui se consacre entièrement à chacune de ses brebis et il est à supposer que le Christ Roi concevait sa Royauté un peu comme suit :

Les dix devoirs du roi

1. La libéralité, la générosité, la charité. Le souverain ne doit pas avoir d'avidité ni d'attachement pour la richesse et la propriété, mais il doit en disposer pour le bien-être du peuple.

2. Un caractère moral élevé. Il ne doit jamais détruire la vie, tromper, voler ni exploiter les autres, commettre l'adultère, dire des choses fausses, ni prendre des boissons enivrantes. C'est-à-dire qu'il doit au moins observer les cinq préceptes d'un laïc.

3. La sacrifice pour le bien du peuple. Il doit être prêt à sacrifier son confort, son nom et sa renommée, et sa vie même dans l'intérêt du peuple.

4. L'honnêteté et l'intégrité. Il doit être libre de peur ou de faveur dans l'exercice de ses fonctions ; il doit être sincère dans ses intentions et ne pas tromper le public.

5. L'amabilité et l'affabilité. Il doit avoir un tempérament doux.

6. L'austérité dans les habitudes. Il doit mener une vie simple et ne doit pas se laisser aller au luxe. Il doit être en possession de soi-même.

7. L'absence de haine, mauvais-vouloir, inimitié. Il ne doit pas garder rancune à personne.

8. La non-violence. Il doit non seulement ne faire de mal à personne, mais aussi il doit s'efforcer de faire régner la paix en évitant et en empêchant la guerre et toute chose qui impliquent violence et destruction de la vie.

9. La patience, pardon, tolérance, compréhension. Il doit être capable de supporter les épreuves, les difficultés et les insultes sans s'emporter.

10. La non-opposition, non-obstruction. C’est-à-dire qu'il ne doit pas s'opposer à la volonté populaire, ne contrecarrer aucune mesure favorable au bien-être du peuple. En d'autres termes, il doit se tenir en harmonie avec le peuple.

(Les Dix Devoirs du Roi selon le Bouddha)

 

 

 

Patrice RÉTY
diacre
26 octobre 2023

Doyenné des 4 évangélistes
en Pays montcellien
16 rue Blanqui
71300 Montceau-les-Mines

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